Table des matières
- Résumé exécutif : Principaux enseignements pour 2025–2030
- Dimensionnement du marché & Prévisions : Projections mondiales et régionales
- Pathogènes zoonotiques émergents chez les ruminants en pâturage
- Innovations technologiques en matière de surveillance & de détection précoce
- Changements réglementaires et politiques affectant la gestion du risque zoonotique
- Entreprises leaders & Initiatives de recherche (par exemple, oie.int, usda.gov, fao.org)
- Barrières à l’adoption : Défis liés à la mise en œuvre technologique
- Tendances d’investissement et paysage de financement
- Études de cas : Réponse aux épidémies et meilleures pratiques
- Perspectives d’avenir : Opportunités, menaces et recommandations stratégiques
- Sources & Références
Résumé exécutif : Principaux enseignements pour 2025–2030
Le paysage de la recherche sur les zoonoses chez les ruminants en pâturage évolue rapidement alors que les préoccupations concernant la transmission des maladies des animaux aux humains s’intensifient. En 2025, les pathogènes zoonotiques associés aux bovins, ovins et caprins—comme Escherichia coli O157:H7, Salmonella spp., Campylobacter spp. et Coxiella burnetii (l’agent de la fièvre Q)—restent une priorité pour les agences de santé publique et le secteur de l’élevage. Ces préoccupations sont amplifiées par l’expansion du commerce mondial, la variabilité climatique et les changements dans les pratiques de pâturage.
- Surveillance et innovation diagnostique : Les organismes nationaux et internationaux améliorent la surveillance et les diagnostics des pathogènes. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) continue de mettre à jour ses normes pour le signalement des maladies zoonotiques, incitant les pays membres à mettre en œuvre des systèmes de surveillance électronique en temps réel. Aux États-Unis, le Service d’inspection de la santé animale et végétale du USDA (APHIS) étend sa surveillance de la santé des ruminants et des menaces zoonotiques, y compris la surveillance ciblée des nouveaux modèles de résistance aux antimicrobiens.
- Menaces liées aux maladies émergentes : Le risque de nouveaux pathogènes—en particulier d’agents viraux susceptibles de provoquer une pandémie—reste une priorité de recherche. Notamment, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) collaborent avec les acteurs agricoles pour suivre les souches de grippe zoonotique et les maladies transmises par les tiques, alors que les animaux d’élevage et les vecteurs s’étendent dans de nouvelles régions géographiques en raison du changement climatique.
- Développements en matière de vaccination et de biosécurité : Les entreprises de biotechnologie accélèrent le développement de vaccins de nouvelle génération pour les populations de ruminants, visant à réduire l’excrétion et la transmission des pathogènes. Des entreprises telles que Merck Animal Health et Boehringer Ingelheim Animal Health investissent dans des vaccins recombinants et basés sur des vecteurs pour des agents zoonotiques prioritaires. Des protocoles de biosécurité améliorés—promus par des organisations telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)—sont adoptés de manière plus large, en particulier dans les régions à pâturage intensif.
- Une seule santé et collaboration intersectorielle : L’approche « Une seule santé » gagne en importance pour la gestion intégrée des risques zoonotiques, avec des initiatives majeures coordonnées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des agences régionales. Ces collaborations visent à combler les lacunes entre la santé vétérinaire, la santé humaine et la surveillance environnementale afin de fournir des alertes précoces et des réponses rapides aux épidémies.
En se tournant vers 2030, les investissements dans la surveillance génomique, la traçabilité numérique et la modélisation des maladies adaptées au climat devraient réduire davantage les risques zoonotiques liés aux ruminants en pâturage. Le secteur devrait connaître une harmonisation réglementaire plus stricte, une plus grande transparence dans le signalement des maladies et l’expansion de partenariats public-privé axés sur la prévention et le contrôle des zoonoses.
Dimensionnement du marché & Prévisions : Projections mondiales et régionales
Le marché mondial de la recherche sur les zoonoses chez les ruminants en pâturage connaît une croissance robuste à l’entrée de 2025, propulsée par une sensibilisation accrue aux risques de maladies zoonotiques, des cadres réglementaires en évolution et des investissements importants dans la surveillance de la santé animale. Alors que les ruminants en pâturage—y compris les bovins, ovins et caprins—sont des réservoirs clés pour les pathogènes zoonotiques tels que Brucella spp., Mycobacterium bovis et Escherichia coli O157:H7, le besoin de recherche et de diagnostics avancés est devenu un axe central pour les secteurs public et privé.
L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) reconnaît les zoonoses comme une menace mondiale persistante, et son plan d’action 2024-2026 comprend des initiatives élargies pour la surveillance et le contrôle des maladies à l’interface élevage-faune-humains. Les feuilles de route régionales de l’OIE, notamment en Afrique et en Asie, prévoient une augmentation substantielle du financement de la recherche sur les zoonoses chez les ruminants, avec des allocations qui devraient croître de 15 à 20 % par an jusqu’en 2026.
À l’échelle mondiale, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) projette que les capacités de surveillance et de recherche sur les maladies zoonotiques dans les populations de ruminants doubleront d’échelle d’ici 2027, avec des contributions significatives de partenariats public-privé. Le chemin de contrôle progressif (PCP) de la FAO pour les maladies zoonotiques, mis à jour fin 2024, appelle à un doublement de la capacité diagnostique en laboratoire vétérinaire dans les régions à forte densité de populations de ruminants.
En Amérique du Nord et en Europe, la croissance du marché est étroitement liée à la conformité réglementaire et aux exigences de traçabilité. Le Département de l’agriculture des États-Unis (USDA) s’est engagé à investir plus de 500 millions de dollars en subventions et accords de coopération jusqu’en 2027 pour renforcer la recherche sur les maladies zoonotiques et améliorer la surveillance dans les systèmes d’élevage. De même, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) prévoit un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 12 % pour les investissements dans la recherche zoonotique liée à l’élevage de ruminants, reflétant les stratégies à l’échelle de l’UE pour la santé unique et l’atténuation de la résistance antimicrobienne.
Dans la région Asie-Pacifique, l’expansion rapide du secteur de l’élevage génère une dynamique de marché forte. Le Conseil indien pour la recherche agricole (ICAR) et l’Académie chinoise des sciences agricoles (CAAS) ont annoncé des augmentations de financement sur plusieurs années pour l’épidémiologie moléculaire et les programmes de surveillance de terrain ciblant les zoonoses transmises par les ruminants, avec une hausse estimée des dépenses de recherche de 18 à 22 % par an jusqu’en 2027.
En perspective, les perspectives pour la recherche sur les zoonoses chez les ruminants en pâturage restent optimistes. Les initiatives mondiales et régionales sont sur le point de s’accélérer, soutenues par un financement gouvernemental renforcé, une collaboration internationale et l’intégration de technologies numériques pour la surveillance des maladies en temps réel. Cela devrait probablement conduire à une expansion du marché dépassant 15 % de CAGR à l’échelle mondiale, avec des taux de croissance encore plus élevés dans les marchés émergents où les systèmes de pâturage des ruminants s’intensifient rapidement.
Pathogènes zoonotiques émergents chez les ruminants en pâturage
Les pathogènes zoonotiques émergents chez les ruminants en pâturage restent une préoccupation significative tant pour la santé animale que pour la santé publique. Les efforts de recherche récents sur des pathogènes tels que Coxiella burnetii (fièvre Q), Brucella spp., Escherichia coli producteur de toxine Shiga (STEC) et diverses espèces de Cryptosporidium s’intensifient alors que le changement climatique, les changements dans les pratiques de pâturage et le commerce mondial influencent les dynamiques des maladies. En 2025, l’accent a été mis sur la surveillance moléculaire, la détection précoce et les approches « Une seule santé » pour prévenir le débordement zoonotique.
Une tendance clé est le déploiement de séquençage de nouvelle génération et d’épidémiologie numérique, qui sont intégrés dans les systèmes de surveillance nationaux en Europe, en Amérique du Nord et en Australasie. Par exemple, le Département de l’agriculture des États-Unis (USDA) a élargi sa surveillance des troupeaux de ruminants pour le STEC et les Brucella spp., fournissant des données en temps réel pour informer les réponses aux épidémies et guider les stratégies de vaccination.
Dans l’Union européenne, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) continue de publier des rapports annuels sur les zoonoses, soulignant une prévalence persistante de Campylobacter et Salmonella dans les troupeaux de bovins en 2024. Ces rapports informent les ajustements réglementaires et les recommandations en matière de biosécurité, qui devraient être encore renforcées en 2025-2027 pour faire face à l’augmentation de la résistance antimicrobienne et au mouvement transfrontalier du bétail.
La recherche australienne, dirigée par des institutions telles que CSIRO, aborde l’impact croissant des facteurs climatiques sur la distribution des pathogènes zoonotiques dans les systèmes de pâturage. Des projets en cours examinent les maladies transmises par des vecteurs comme la fièvre bleue et le risque d’incursion de pathogènes exotiques à mesure que les schémas climatiques changent. Les perspectives mettent l’accent sur la modélisation prédictive et les campagnes de vaccination intégrées dans les stratégies nationales de santé animale jusqu’en 2028.
De plus, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a lancé de nouvelles initiatives en 2025 pour normaliser le signalement des zoonoses émergentes chez les ruminants, visant à améliorer l’intelligence sur les maladies transfrontalières et la préparation. Les collaborations internationales, telles que celles coordonnées par la FAO, se renforcent également, en se concentrant sur l’harmonisation des normes de diagnostic et des protocoles de réponse.
À l’avenir, les prochaines années devraient voir un développement accéléré de diagnostics rapides, un suivi génomique amélioré et une adoption plus large de plateformes de surveillance intégrées. L’expansion continue des réseaux « Une seule santé » et l’investissement dans la recherche sur les zoonoses chez les ruminants devraient améliorer les systèmes d’alerte précoce et réduire le risque d’épidémies zoonotiques provenant du bétail en pâturage.
Innovations technologiques en matière de surveillance & de détection précoce
Le paysage de la recherche sur les zoonoses chez les ruminants en pâturage évolue rapidement, 2025 marquant une période clé pour les avancées technologiques en matière de systèmes de surveillance et de détection précoce. Les maladies infectieuses émergentes, telles que celles causées par des pathogènes comme les Brucella spp., Coxiella burnetii (fièvre Q) et Cryptosporidium spp., demeurent une préoccupation importante au sein des populations de ruminants en raison de leur capacité à se répandre dans les communautés humaines. Pour répondre à cette menace, les chercheurs et les partenaires de l’industrie déploient des technologies numériques et moléculaires novatrices pour faciliter l’identification, la surveillance et le contrôle en temps opportun des agents zoonotiques chez le bétail en pâturage.
Une des innovations les plus impactantes est l’intégration de réseaux de biosenseurs et d’analyses de données en temps réel dans la gestion des troupeaux. Des entreprises comme Allflex Livestock Intelligence encouragent l’adoption de balises d’oreille et de colliers intelligents équipés de capteurs capables de détecter des changements physiologiques et comportementaux subtils pouvant signaler l’apparition précoce d’une maladie. Ces systèmes utilisent la connectivité sans fil pour transmettre des métriques de santé continues à des plateformes centralisées, permettant aux vétérinaires et aux producteurs de réagir rapidement aux préoccupations sanitaires émergentes.
Dans le même temps, les diagnostics moléculaires deviennent plus portables et déployables sur le terrain. Le développement de dispositifs PCR à usage sur site et d’appareils d’amplification isothermique permet une détection rapide, sur place, des pathogènes zoonotiques dans des échantillons de sang, de lait ou de fèces. Par exemple, IDEXX Laboratories continue d’élargir sa gamme d’outils de diagnostic pour le bétail, avec des lancements récents ciblant une détection plus rapide et plus sensible des maladies des ruminants ayant un potentiel zoonotique. Ces innovations sont cruciales pour une intervention précoce et une confinement, notamment dans des environnements de pâturage éloignés où l’accès aux laboratoires est limité.
À une échelle plus large, les organisations nationales et internationales priorisent la numérisation et la coordination des données de surveillance. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a amélioré son Système d’information mondial sur la santé animale (WAHIS), rationalisant le signalement mondial et la surveillance en temps réel des épidémies zoonotiques chez les ruminants. Les efforts pour harmoniser le partage de données entre les secteurs de la santé publique et vétérinaire devraient s’intensifier au cours des prochaines années, reflétant l’approche « Une seule santé ».
En regardant vers l’avenir, la convergence des algorithmes d’apprentissage automatique avec les données générées par des capteurs et des données moléculaires devrait encore améliorer la capacité prédictive des systèmes de surveillance. Les leaders de l’industrie anticipent qu’à partir de 2027, les plateformes pilotées par l’intelligence artificielle joueront un rôle central dans la prévision des risques d’épidémie et l’optimisation des réponses ciblées, atténuant ainsi les menaces zoonotiques posées par les ruminants en pâturage tant pour les populations animales que humaines.
Changements réglementaires et politiques affectant la gestion du risque zoonotique
L’environnement réglementaire et politique de la recherche sur les zoonoses chez les ruminants en pâturage connaît une évolution significative en 2025, poussée par une sensibilisation accrue aux risques associés à des pathogènes tels que E. coli O157:H7, Salmonella spp. et des menaces émergentes comme la résistance antimicrobienne (RAM). Plusieurs initiatives réglementaires récentes et à venir façonnent directement les agendas de recherche, la biosurveillance et les stratégies de gestion des risques.
Dans l’Union européenne, la Commission européenne continue de promouvoir son approche « Une seule santé », intégrant les perspectives de santé animale, humaine et environnementale. Les politiques actuelles renforcent les exigences de surveillance pour les zoonoses à déclaration obligatoire chez les ruminants en pâturage, notamment avec la mise à jour de 2024 du Règlement (UE) 2016/429 (« Loi sur la santé animale »), qui renforce la traçabilité et le signalement des épidémies dans les élevages de bovins et d’ovins. Ce focus réglementaire entraîne une augmentation du financement des projets de recherche intersectoriels et l’adoption de systèmes de surveillance des maladies numériques.
En Amérique du Nord, le Département de l’agriculture des États-Unis (USDA) et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) collaborent pour améliorer la surveillance des pathogènes zoonotiques dans les populations de ruminants, avec une attention particulière portée aux interventions avant la récolte et à la surveillance de la RAM. Le Plan stratégique 2024-2026 du USDA souligne le soutien à l’élargissement de la recherche sur le terrain et des plateformes de partage de données pour informer les protocoles de réponse rapide, reflétant les leçons tirées des récentes épidémies de tuberculose bovine et de brucellose.
À l’échelle mondiale, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a mis à jour son Code vétérinaire terrestre, augmentant la rigueur des normes de signalement international pour les zoonoses chez les ruminants. Ces changements obligent les autorités vétérinaires nationales à affiner leurs stratégies de surveillance et de contrôle, notamment pour les maladies transfrontalières.
En regardant vers l’avenir, les tendances réglementaires indiquent une approche plus harmonisée et axée sur les données. La poussée de l’UE pour des dossiers de santé animale numérisés et l’intégration par le USDA de technologies de biosurveillance en temps réel suggèrent que les chercheurs travailleront de plus en plus avec des données massives, la génomique et des outils de gestion précise du bétail. Parallèlement, les évolutions politiques en faveur d’une réduction de l’utilisation d’antibiotiques dans le bétail—prescrites à la fois par l’UE et les États-Unis—devraient stimuler la recherche sur des stratégies alternatives de contrôle des maladies, telles que les vaccins et les probiotiques.
Alors que ces changements réglementaires s’installent, la recherche sur les zoonoses chez les ruminants en pâturage devrait devenir plus collaborative et axée sur la technologie, avec un fort accent sur la détection proactive des risques et les interventions politiques fondées sur des preuves.
Entreprises leaders & Initiatives de recherche (par exemple, oie.int, usda.gov, fao.org)
En 2025, le paysage de la recherche entourant les maladies zoonotiques chez les ruminants en pâturage est façonné par des efforts collaboratifs entre institutions gouvernementales, intergouvernementales et académiques. L’urgence est dictée par les menaces zoonotiques émergentes, la résistance antimicrobienne et l’interaction entre la santé animale et humaine, suivant l’approche « Une seule santé ». Plusieurs organisations leaders continuent de diriger des initiatives et de fixer des normes.
- Organisation mondiale de la santé animale (OIE, anciennement OIE) : L’OIE joue un rôle central dans la surveillance et le signalement mondiaux des maladies zoonotiques chez le bétail, y compris la fièvre aphteuse, la brucellose et la tuberculose bovine. En 2024–2025, l’OIE se concentre sur l’harmonisation des protocoles diagnostiques et facilite un échange d’informations rapide à travers son Système d’information mondial sur la santé animale (WAHIS). L’organisation met également à jour activement les lignes directrices pour les stratégies de détection précoce et de réponse, soulignant le rôle des ruminants en pâturage comme réservoirs et sentinelles pour les zoonoses (Organisation mondiale de la santé animale).
- Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) : Le Système de prévention des urgences de la FAO (EMPRES) intensifie sa surveillance mondiale des maladies animales transfrontalières. Les projets récents incluent l’intégration d’outils numériques pour la surveillance de terrain des pathogènes zoonotiques chez les bovins, ovins et caprins, particulièrement dans les régions où le pastoralisme s’étend. La FAO coordonne également des essais de terrain pour des vaccins novateurs contre la fièvre de la vallée du Rift et la brucellose, visant à réduire les risques de débordement dans les zones à haute vulnérabilité (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
- Département de l’agriculture des États-Unis (USDA) : Le Service d’inspection de la santé animale et végétale du USDA (APHIS) continue d’investir dans des accords de coopération avec des universités et des agences d’État pour la recherche sur les zoonoses telles que la fièvre Q, la leptospirose et la tuberculose bovine. Les priorités de 2025 comprennent l’expansion des capacités d’épidémiologie moléculaire et l’amélioration de la traçabilité des mouvements de bétail pour améliorer la réponse aux épidémies. De plus, l’USDA pilote des réseaux de surveillance syndromique en collaboration avec des producteurs commerciaux et des laboratoires de diagnostic vétérinaire (Département de l’agriculture des États-Unis).
- Institut international de recherche sur le bétail (ILRI) : L’ILRI fait progresser la recherche participative avec des communautés pastorales en Afrique et en Asie. Leur agenda 2025 comprend des études sur la transmission de Mycobacterium bovis au sein de systèmes mixtes faune-souffles et la mise en œuvre de pratiques de réduction des risques au niveau des exploitations. Le travail de l’ILRI est essentiel pour développer des interventions spécifiques au contexte et informer la politique régionale (Institut international de recherche sur le bétail).
En regardant vers l’avenir, ces organisations devraient intensifier leur collaboration, en mettant davantage l’accent sur l’intégration de la surveillance génomique, de l’analytique de données en temps réel et de mesures de biosécurité centrées sur les agriculteurs. Les perspectives pour 2025 et au-delà montrent une innovation continue dans les diagnostics et les vaccins, soutenue par des outils numériques et des partenariats internationaux, pour gérer le risque zoonotique à l’interface élevage-humains-environnement.
Barrières à l’adoption : Défis liés à la mise en œuvre technologique
La mise en œuvre de technologies avancées dans la recherche sur les zoonoses chez les ruminants en pâturage fait face à plusieurs barrières d’adoption, en particulier alors que le secteur approche de 2025 et se tourne vers les années à venir. Malgré l’innovation rapide dans la détection des pathogènes, les biosenseurs et l’analytique des données, l’intégration à grande échelle sur les exploitations et dans la recherche sur le terrain reste lente. Voici quelques défis clés qui entravent les progrès :
- Infrastructure limitée sur les exploitations : De nombreuses opérations de pâturage, en particulier les petites et moyennes entreprises, manquent de l’infrastructure—telle qu’une connectivité Internet fiable et un approvisionnement en électricité—nécessaire pour soutenir la surveillance numérique et les diagnostics en temps réel. Ce manque d’infrastructure est particulièrement significatif dans les régions éloignées et en développement, souvent des points chauds pour l’émergence des maladies zoonotiques (Organisation mondiale de la santé animale (OIE)).
- Coûts initiaux élevés et retour sur investissement incertain : Le coût de déploiement des biosenseurs, des dispositifs de surveillance portables ou des systèmes d’échantillonnage automatisés peut être prohibitif sans retours économiques clairs à court terme. Bien que certains fournisseurs de technologie offrent des solutions évolutives, de nombreux producteurs de ruminants restent hésitants à investir, invoquant des bénéfices incertains par rapport aux dépenses (Zoetis).
- Intégration des données et interopérabilité : La prolifération de plateformes propriétaires entraîne une fragmentation des données, compliquant l’agrégation et l’analyse nécessaires pour un suivi robuste des zoonoses. L’interopérabilité entre les systèmes est un défi reconnu, limitant l’utilité des données collectées tant pour les chercheurs que pour les producteurs (Fédération internationale des produits laitiers (IDF)).
- Formation et acceptation de la main-d’œuvre : L’utilisation efficace des outils de diagnostic et de surveillance avancés nécessite une formation et un changement dans les pratiques de gestion. La résistance au changement parmi les producteurs expérimentés et l’accès limité au soutien technique constituent des obstacles persistants, en particulier pour les opérations de pâturage traditionnelles et intensives en main-d’œuvre (Conseil de recherche sur le bétail de boucherie).
- Préoccupations réglementaires et de confidentialité des données : Le paysage réglementaire pour les données de santé numériques et les technologies de biosurveillance est en évolution, avec des producteurs exprimant des préoccupations concernant la confidentialité des données, la propriété et les charges réglementaires potentielles liées au signalement des maladies ou à la traçabilité (Département de l’agriculture des États-Unis (USDA)).
À l’avenir, la collaboration entre les fournisseurs de technologies, les organisations de producteurs et les organismes réglementaires sera essentielle pour surmonter ces barrières. L’investissement continu dans la formation, l’infrastructure et les normes de données ouvertes devrait progressivement faciliter l’adoption. Cependant, des progrès tangibles dans le déploiement au niveau du terrain devraient rester progressifs jusqu’en 2025 et au-delà.
Tendances d’investissement et paysage de financement
L’investissement dans la recherche sur les zoonoses chez les ruminants en pâturage a pris de l’ampleur alors que la sensibilisation aux risques posés par les maladies zoonotiques—celles transmissibles des animaux aux humains—continue de croître. L’accent mondial sur les initiatives « Une seule santé », qui reconnaissent l’interconnexion entre la santé animale, humaine et environnementale, façonne les priorités de financement des agences gouvernementales et des parties prenantes de l’industrie jusqu’en 2025 et au-delà.
En 2024, un financement public significatif a été dirigé vers des études sur les maladies zoonotiques chez les animaux d’élevage, notamment par l’intermédiaire d’agences telles que le Département de l’agriculture des États-Unis (USDA) et la Commission européenne (Horizon Europe). Le Service de recherche agricole du USDA continue d’investir dans des projets abordant la brucellose, la tuberculose bovine et d’autres zoonoses prioritaires chez les ruminants, avec de nouveaux appels à financement attendus jusqu’en 2026. De même, Horizon Europe a réservé des fonds pour la recherche collaborative sur les dynamiques zoonotiques à l’interface wildlife-élevage-humains, pertinente pour les menaces endémiques et émergentes.
L’engagement du secteur privé augmente également. Des entreprises telles que Merck Animal Health et Boehringer Ingelheim allouent des budgets de R&D au développement de vaccins et aux diagnostics pour les zoonoses transmises par les ruminants. Ces investissements sont motivés non seulement par des préoccupations de biosécurité mais également par la demande du marché pour des produits alimentaires dérivés des animaux sûrs et le renforcement des réglementations en matière de santé animale dans les principaux marchés d’exportation.
Il convient de noter que les partenariats intersectoriels émergent comme une tendance dominante. Par exemple, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) coordonne des consortiums internationaux réunissant des institutions publiques, le milieu académique et l’industrie pour combler les lacunes de connaissances sur la transmission et la surveillance zoonotiques. De telles collaborations devraient attirer des financements supplémentaires de sources philanthropiques et d’organisations multilatérales jusqu’en 2025-2027.
- Les programmes de subventions d’entités comme le Wellcome Trust soutiennent les études interdisciplinaires sur les zoonoses à l’interface pastoralisme-faune, avec un accent sur l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-Est, des régions à risque élevé d’émergence des maladies.
- Les accélérateurs agri-tech commencent également à donner la priorité aux startups développant des diagnostics rapides, des biosenseurs et des outils de surveillance pilotés par l’IA pour les zoonoses transmises par les ruminants, avec incubation et financement de démarrage fournis par des organisations telles que EIT Food.
À l’avenir, le paysage de l’investissement devrait rester robuste, avec de nouveaux mécanismes de financement mettant l’accent sur la surveillance mondiale, les systèmes d’alerte précoce et les plateformes de vaccins préventifs. Cet élan soutenu reflète à la fois une reconnaissance des menaces zoonotiques pour la santé publique et les impératifs économiques de protection des chaînes de valeur du bétail.
Études de cas : Réponse aux épidémies et meilleures pratiques
La dernière décennie a été témoin d’une série d’épidémies de maladies zoonotiques liées aux ruminants en pâturage, mettant en évidence l’importance d’une réponse rapide et de la mise en œuvre des meilleures pratiques pour atténuer les risques pour la santé humaine et animale. Notamment, la surveillance continue et la recherche sur des pathogènes tels que les Brucella spp., Coxiella burnetii (cause de la fièvre Q) et diverses souches d’Escherichia coli et de Salmonella, ont contribué à un changement dans les protocoles de réponse aux épidémies et la collaboration intersectorielle.
Une étude de cas importante a émergé en 2022 lorsqu’un cluster de cas humains de fièvre Q a été retracé à une exploitation laitière de chèvres aux Pays-Bas. Une intervention rapide, comprenant des restrictions de mouvement immédiates, une vaccination de masse du troupeau et une vaste campagne de sensibilisation en matière de santé publique, a aidé à contenir l’épidémie en quelques semaines. La réponse coordonnée, dirigée par l’Institut national de la santé publique et de l’environnement (RIVM), est devenue un point de référence pour les meilleures pratiques dans l’Union européenne, influençant les mises à jour en cours des directives de surveillance de la santé animale et humaine.
En Amérique du Nord, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) continuent de surveiller les épidémies de Escherichia coli producteur de toxine Shiga (STEC) liés aux bovins et aux ovins, en particulier ceux associés à des contacts directs avec le public lors de foires agricoles et de fermes pédagogiques. À la suite d’une épidémie en 2023 dans le Midwest, les autorités locales ont mis en œuvre des protocoles de désinfection améliorés pour les zones de contact animal, des stations de lavage des mains obligatoires et restreint l’accès aux individus à haut risque. Ces mesures ont entraîné un déclin mesurable des taux de transmission secondaires, soulignant l’efficacité des interventions environnementales et comportementales.
L’Australie a également réalisé des avancées significatives dans la gestion des zoonoses associées aux ruminants en pâturage. Le partenariat Animal Health Australia a supervisé le déploiement de plans de gestion de la maladie de Johne mis à jour et d’améliorations des systèmes nationaux de traçabilité pour les mouvements de bétail. Cette approche proactive a été créditée d’avoir minimisé la propagation de Mycobacterium avium sous-espèces paratuberculosis et d’autres pathogènes zoonotiques.
En perspective vers 2025 et au-delà, l’intégration des technologies de surveillance numériques, telles que la surveillance biosensorielle à distance et la traçabilité du bétail basée sur la blockchain, devrait encore améliorer la détection et la réponse aux épidémies. Les initiatives intersectorielles—combinant l’expertise vétérinaire, de santé publique et agricole—deviendront probablement une pratique standard, comme recommandé par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Ces cadres collaboratifs améliorent non seulement la maîtrise des épidémies, mais soutiennent également la recherche continue sur les zoonoses émergentes, s’alignant sur les objectifs mondiaux de santé unique.
Perspectives d’avenir : Opportunités, menaces et recommandations stratégiques
Le paysage futur de la recherche sur les zoonoses chez les ruminants en pâturage se trouve à un carrefour critique alors que le monde fait face à des défis croissants issus des maladies infectieuses émergentes, de la résistance antimicrobienne et des changements induits par le climat dans les vecteurs de maladies. En 2025 et dans les années à venir, plusieurs opportunités et menaces façonneront les orientations de la recherche et des politiques.
- Opportunités : L’adoption accrue des outils de surveillance numérique et des diagnostics moléculaires—tels que ceux promus par Zoetis Inc. et IDEXX Laboratories—offre une surveillance en temps réel des pathogènes zoonotiques dans les populations de ruminants en pâturage. Associé aux initiatives de partage de données élargies via des plateformes telles que l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), les chercheurs peuvent désormais suivre les épidémies et la dérive génétique avec une rapidité et une précision sans précédent. De plus, les avancées dans le développement de vaccins, telles que celles rapportées par Merck Animal Health, se dirigent vers des solutions multivalentes ciblant plusieurs agents zoonotiques, ce qui pourrait réduire la charge de maladies dans le bétail et le risque de débordement vers les humains.
- Menaces : Malgré ces avancées, la résistance antimicrobienne croissante demeure une menace considérable, alimentée par l’utilisation continue d’antibiotiques thérapeutiques et prophylactiques dans les systèmes de ruminants. La Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont toutes deux souligné le besoin urgent d’approches intégrées entre la médecine vétérinaire et humaine. De plus, le changement climatique modifie la distribution des vecteurs, tels que les tiques et les mouches, facilitant l’extension vers le nord des agents zoonotiques tels que Coxiella burnetii et Brucella spp., comme l’a noté les Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Par ailleurs, les régions à ressources limitées peuvent avoir du mal à mettre en œuvre des mises à niveau en matière de surveillance et de biosécurité, élargissant ainsi l’écart de risque mondial.
- Recommandations stratégiques : Pour atténuer ces menaces et capitaliser sur les nouvelles opportunités, une approche « Une seule santé » est recommandée, mettant l’accent sur la collaboration interdisciplinaire entre les secteurs vétérinaire, de santé humaine et environnementale. Investir dans des diagnostics abordables et adaptés au terrain—comme des kits PCR rapides de Thermo Fisher Scientific—devrait être une priorité, en particulier pour les pathogènes endémiques et émergents. Un renforcement de la formation des gestionnaires de bétail, en s’appuyant sur les recommandations de Farmers Weekly et d’organisations similaires, sera essentiel pour une détection et un signalement précoces. Enfin, les partenariats public-privé devraient être encouragés pour accélérer la R&D, soutenir les initiatives de données ouvertes, et faciliter l’harmonisation mondiale des normes de surveillance.
À l’avenir, les prochaines années nécessiteront une action internationale coordonnée, un financement robuste et une innovation technologique pour protéger à la fois la santé animale et la santé publique des menaces zoonotiques provenant des systèmes de ruminants en pâturage.
Sources & Références
- Centers for Disease Control and Prevention (CDC)
- Merck Animal Health
- Boehringer Ingelheim Animal Health
- Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO)
- World Health Organization (WHO)
- WOAH
- EFSA
- CAAS
- CSIRO
- Allflex Livestock Intelligence
- IDEXX Laboratories
- European Commission
- International Livestock Research Institute
- Zoetis
- International Dairy Federation (IDF)
- Beef Cattle Research Council
- United States Department of Agriculture (USDA)
- European Commission (Horizon Europe)
- Wellcome Trust
- EIT Food
- National Institute for Public Health and the Environment (RIVM)
- Animal Health Australia
- Thermo Fisher Scientific